Au marché

En vacances, tout comme le reste de l’année, la Nymphette faisait l’essentiel de ses achats alimentaires au marché. Elle appréciait beaucoup les marchés de province à la période estivale. Les étals rivalisaient de couleur, de senteur, tout semblait appétissant et elle voulait tout goûter.
Mais il fallait aussi s’approvisionner en produits de base, et notamment des oeufs qu’ils consommaient en quantité. Il se trouve qu’il y avait un producteur sur ce marché local. Elle amenait donc ses deux boîtes le mercredi et le samedi pour refaire son stock.

Un jour, de retour de leurs courses, son époux lui fit remarquer que le marchand d’oeuf s’était bien régalé à observer la Nymphette en catimini. Elle fut très étonnée car elle n’avait rien remarqué et pour cause ! Le commerçant guettait son arrivée à l’étal voisin, un maraîcher, puis se postait dans un petit local vitré pour voir sans être vu. Il attendait ainsi l’arrivée de la Belle, profitant d’un petit moment de plaisir. La Nymphette fut très émoustillée d’apprendre l’existence de ce stratagème, d’autant qu’elle n’était pas indifférente aux doux yeux du marchand. Il était convenu que tout le reste de leur séjour, la Nymphette prendrait soin de s’habiller avec un peu d’audace pour attiser les sens de son discret voyeur.

Le mercredi suivant, alors qu’il faisait un peu frais le matin, elle décida de mettre des bas sous sa petite jupe en lin. Des bas avec couture, détail qui ne manque pas d’attirer l’oeil sur ses jambes fines. Ajoutez à cela des escarpins assez haut, la Nymphette ne passerait pas inaperçue dans ce petit marché provincial. Les achats se déroulaient toujours à peu près dans le même ordre, à savoir qu’ils finissaient par le maraîcher et les oeufs.
A l’étal des fruits et légumes, il y avait un peu de monde. Un rapide coup d’oeil lui permit de vérifier qu’elle était attendue et pouvait commencer son petit jeu de séduction. Elle se posta de telle manière qu’il pouvait la voir sans difficulté et fit mille manières pour être vue sous divers angles, allant et venant le long de l’étal pour faire ses emplettes. Elle plaisantait et souriait largement, heureuse de ce petit jeu invisible aux yeux des autres.
Ayant terminé chez le maraîcher, elle se dirigea avec nonchalance vers le marchand d’oeufs en faisant mine de ne pas le voir. Une fois arrivée, la Nymphette chercha ses boîtes d’oeufs au fond de ses sacs, se baissant négligemment sans prendre la peine de fléchir ses genoux. Et comme elle n’avait pas mis de petite culotte, la vue devait être bien agréable si sa jupe remontait un peu plus haut qu’à l’habitude.
Les boîtes enfin trouvées, l’achat eut lieu, rapidement. Difficile de traîner en achetant des oeufs. Elle le remercia avec son plus joli sourire, tourna le dos et partit avec une démarche souple, exhibant ses attrayantes coutures le long de ses jambes.

Le samedi suivant, elle réitéra son petit jeu avec une tenue tout aussi provocante : sa robe rouge si moulante en haut, lui permettant d’offrir aux regards du producteur la forme de ses petits seins insolents. Le manège fut identique, et la Nymphette y prit beaucoup de plaisir, son époux ayant même engagé la conversation pour faire durer l’entrevue. Elle ne le quittait pas des yeux, mais lui soutenait le regard de son époux. Manifestement, il était intimidé par la jolie Nymphette et préférait savourer son plaisir lorsqu’elle avait le dos tourné.

Ces petits rendez-vous coquins durèrent tout le mois, la Nymphette alternant les tenues et les effets pour montrer son petit corps attirant. Le dernier jour, son époux engagea la conversation pour faire durer ce dernier plaisir, en expliquant au marchand que c’était leur dernière visite de l’été. Il fut visiblement en proie à une grande déception et poursuivit la conversation avec quelques banalités. Il fallut abréger car des clients arrivaient. Elle lui fit un dernier sourire en lui disant au revoir, et se dit qu’il avait décidément des yeux très doux.