Histoires de Nymphette

Textes érotiques (vécus ou fantasmés)


Au musée

ELLE

Je savais que cette sortie comporterait des surprises, Pat me l’avait dit. Il était resté muet sur la nature des événements qui me surprendraient, mais je lui faisais confiance sur le fait qu’il aurait organisé des situations auxquelles je ne m’attendrais absolument pas.

La matinée commença par une promenade dans un grand musée parisien que nous affectionnons tous les deux. Nous y allons pour le plaisir de déambuler entre peintures et sculptures, pour la lumière qui y règne également. Je sais qu’il aimerait me photographier dans ce lieu, mais l’usage des appareils y est strictement réglementé. Alors il se contente de me laisser vagabonder, en m’observant un peu à l’écart. Il s’amuse également à observer les hommes qui se retournent sur mon passage … moi qui ne me rend compte de rien, en toute innocence.

J’avais choisi, pour ce jour des surprises, une tenue un peu originale mais aussi pratique, laissant la possibilité aux mains de voyager facilement sur mon corps. Sait-on jamais.


Une jupe patineuse noire à pois blanc

Un gilet en suédine laissant apparaître un caraco noir

Des bas chair à couture noire avec un porte-jarretelle en dentelle noire

Mes escarpins noirs

Mon perfecto noir que je ne tardais pas à enlever car j’avais un peu chaud dans ce musée


Au premier étage, Pat m’a rejoins quelques instants pour venir me sussurer quelques mots à l’oreille :

Un ami nous a rejoint, il profite de la visite et se délecte également de ta présence. Le trouveras-tu ?

Il finit sa phrase avec un sourire malicieux que je connais bien. Fier de me faire plaisir tout en me bousculant, il sait que je ne vais pas rester insensible à la situation. Il s’éloigne de nouveau, me laissant avec mes interrogations, mes doutes et une immense envie de jouer. Je me retourne et observe les lieux, vastes et qui comportent de nombreux recoins. Je cherche un homme, qui ne ressemble pas à un touriste et qui pourrait me plaire …




LUI

Je voulais être élégant sans trop en faire. J’avais opté pour une chemise noire et un jean sombre, mais cela m’avait valu d’être pris pour un gardien du musée par des touristes japonais…

Je profitais de ce jeu pour découvrir cet endroit que je ne connaissait pas. Je les observais de loin tout en poursuivant ma visite. Je pensais que son amour venait de la mettre au courant des règles du jeu car depuis quelques minutes, elle semblait beaucoup plus observatrice, et nettement moins concentrée sur les œuvres d’art qui nous entouraient. Tout à l’heure j’avais pu l’approcher d’un peu plus près. Elle était incroyablement belle et sensuelle. Au milieu de toutes ces œuvres, elle était clairement à sa place. J’avais eu la chance de profiter de son odeur quelques secondes avant de m’éloigner et le charme avait fini d’opéré. Elle m’attirait, terriblement, mais les règles du jeu étaient claires, c’était à elle de me trouver. Et maintenant qu’elle me cherchait, je ne comptais pas lui rendre la tache trop facile. D’ailleurs, il était très agréable de voir ses petits yeux me chercher…


ELLE

La situation inédite pour moi provoque une certaine tension. Je n’ai pas pour habitude d’observer les gens de façon aussi directe, timide que je suis. J’utilise plutôt des moyens détournés, comme le reflet dans les vitres du métro par exemple. Mais là, je ne vois pas d’autres façons de faire que de balayer mon regard dans une direction, puis de le fixer sur une personne qui serait potentiellement un complice en devenir.

Mais ensuite, je ne sais quoi faire. Comment pourrait-il se comporter et trahir son statut ? A moins qu’il ne laisse des indices (ce dont je doute), je ne vois pas comment le démasquer. Quant à Pat, inutile de compter sur lui pour m’aider, joueur comme il est, il prendra un malin plaisir à brouiller les pistes. Non, cette fois, je ne peux compter que sur moi-même.

Alors je mets au point un petit mode opératoire. Je choisis un coin du musée et je commence par éliminer les couples, les femmes et tout ce qui ressemble vraiment trop à des touristes (finalement assez faciles à identifier). Je repère un candidat potentiel et mes pas m’amènent dans sa direction. Faisant mine d’observer les oeuvres à proximité, je m’approche de lui, et tourne un peu dans la zone en faisant mine de l’ignorer. Je jette de rapides coups d’oeils, en espérant déceler un indice qui le trahirait.

Le premier homme sur lequel je jette mon dévolu me semble totalement insensible à ma présence. Il semble très absorbé par les oeuvres qu’il dissèque. Mes doutes s’estompent lorsque son téléphone sonne et qu’il y répond … en allemand, ou une langue de même nature, ce qui m’est confirmé lorsque je vois le plan qu’il tient dans les mains.

Bien, retour à la case départ, il me faut écumer une autre zone du musée. Dans ce petit jeu, j’ai



perdu Pat de vue, et ça je n’aime pas. Nerveusement, je lui envoie un SMS :

Tu es où ? Je ne te vois plus, ça m’inquiète.

Je suis en direction de l’escalier central

Mon regard le cherche, le trouve, ouf, je suis rassurée. Je suppose qu’il s’est mis à l’écart pour observer mon petit manège, et peut-être aussi pour envoyer des consignes à notre complice. Et cela me donne un indice. Si je cherchais un homme qui, de temps à autre, consulterais son téléphone et enverrais des messages …

Je balaye une nouvelle zone et je repère un homme, plutôt jeune, et barbu. J’y suis sensible, je repère un barbu bien plus vite, je suis tellement habituée à celle de mon époux. Un barbu donc, qui semble absorbé par les portraits de Degas. Ca tombe bien, j’aime beaucoup ces peintures également, alors je me dirige dans cette salle et je recommence mon petit manège, en me tenant suffisamment éloignée pour ne pas trop attirer son attention. Néanmoins, la salle n’est pas très grande, et nous nous frôlons à plusieurs reprises. Est-ce par le jeu de la tension que mon coeur se met à battre plus fort ? Ou bien un indice que je dois suivre ?

Je sens que mon attitude tend à devenir suspecte, alors je me dirige vers la salle suivante, en veillant à ce qu’il me voit bien prendre cette direction, et en lui laissant l’opportunité de me suivre. Je verrais bien, s’il me suit, ce sera un indice supplémentaire.


LUI

Mon cœur bat à cent à l’heure. J’ai reconnu son parfum lorsqu’elle s’est approchée. A-t-elle deviné ? En tout cas j’ai lutté pour ne pas la regarder, pour ne pas me rapprocher, et pourtant l’envie était insoutenable… Et ce maudit téléphone qui vibrait dans ma poche… Heureusement, il semble qu’elle ne l’ait pas entendu, ou alors elle fait aussi bien semblant que moi. Qui joue avec qui désormais ?

Je la vois soudain s’éloigner et passer dans la pièce suivante. Je profite de ces quelques secondes pour admirer sa silhouette alors qu’elle entre dans une galerie remplie de statues de marbre. Son corps ne marche pas, il flotte. Elle ondule au milieu des œuvres d’arts comme une muse. Je sursaute en prenant conscience que je suis complètement bloqué en l’observant. Aurait-elle les pouvoirs de Méduse ?

Je prends quelques secondes pour réfléchir. Il est clair qu’elle attend que je la suive, mais ce serait trop facile. Je commence à connaitre les lieux. Je décide de faire un petit détour et de l’attendre un peu plus loin. J’apprécie ce jeu du chat et de la souris, mais l’envie de passer à un autre jeu se fait de plus en plus pressente. Derrière la galerie se trouve une succession de petites pièces moins lumineuses. Je prends place sur un banc en face d’une représentation de la déesse Diana. Ma déesse à moi ne devrait plus tarder à arriver…




ELLE

Je franchis le seuil de la salle suivante, sans me retourner, mais avec une envie folle de me retourner. Je m’approche d’une première oeuvre et discrètement je dirige mon regard vers l’entrée que je viens de traverser … personne. L’homme ne m’a pas suivie et aucun barbu ne se trouve dans la pièce. Je suis déçue, il me plaisait, j’aurais bien aimé que ce soit lui. Et surtout, me revoilà à la case départ.

Mon téléphone se met à vibrer, c’est Pat qui m’écrit :

Alors, tu as trouvé ? 🙂

Je croyais mais en fait non. Tu me rejoins ?

Peut-être …

Rha … il a le don de m’agacer avec ces messages laissant planer le doute. Et je reconnais que je suis agacée de ne pas avoir démasqué mon inconnu, je ne suis pas très patiente. J’en profite pour regarder d’autres tableaux, mais le coeur n’y est pas, mon esprit reste attiré par cet homme que je croyais avoir identifié. Je me voyais déjà à l’étape suivante qui se dessinait involontairement dans ma tête. Mon imagination est trop fertile, il faut que j’accepte de m’être trompée et de passer à autre chose.

Mes pas me portent vers la sortie de la pièce, sans que je ne m’en rende compte tant je suis perdue dans mes pensées. Je lève le nez et je vois, dans la salle suivante … mon barbu, assis sur un banc. La pièce est un peu sombre, mais cette fois, je suis presque certaine qu’il m’observait. Mon coeur se met à battre plus vite d’un seul coup, ça cogne dans mes oreilles et le rouge me monte aux joues. T’emballe pas ma grande … mais quand même, le simple fait de savoir (ou presque) que je ne me suis pas trompée me met en joie, et cela d’autant plus qu’il me plait, physiquement.

Mais je ne peux pas rester éternellement entre deux portes, il faut avancer maintenant, et décider de la suite des événements.

Il est assis sur un banc, ça tombe bien, cela fait un moment que je piétine et j’ai besoin de faire une pause. Je marche doucement vers le banc, et je m’assois en prenant soin de laisser une bonne distance entre nous. Après tout, je ne suis pas encore certaine que ce soit lui. Je pose mon sac à côté de moi, et j’enlève un escarpin pour masser un peu le dessous de mon pied. Evidemment, je ne fais pas ce geste par hasard, mais par pure provocation, sachant son attrait pour les jolis pieds élégamment habillés.

Je guette ses réactions, j’espère qu’il réagira à mon geste et je brûle de savoir comment.




LUI

La voilà qui arrive. Elle est magnifique et je ne peux m’empêcher de l’observer. J’essaie de ne pas la gêner par mon regard insistant mais je dois lutter pour empêcher mes yeux de se poser sur elle. Je ressent une attirance pour chaque partie de son corps. Elle s’approche doucement et s’assoit sur le banc à mes côtes. Mon cœur bat déjà à cent à l’heure quand elle décide de porter le coup de grâce en retirant l’un de ses escarpins et en commençant à masser son joli pied. Je suis vaincu. Je me sens bête tellement j’ai envie, tellement elle m’attire, tellement je voudrais lui dire… J’ai l’impression que je ne pourrais m’empêcher de bégayer si j’ouvre la bouche.

Je tourne la tête vers elle et nous échangeons un regard complice. Elle comprend sa victoire et je peux voir un petit sourire se dessiner au coin de ses lèvres. Sa réaction me rassure et me donne le courage de briser la glace.

« Les plus belles chaussures ne sont pas les plus confortables. »

Elle sourit. Qu’est-ce qu’elle est belle. Si je ne me retenais pas, je jetterai mes lèvres sur les siennes…

Elle continue de se masser doucement le pied et je constate que sa jupe à pois est légèrement remontée le long de sa cuisse. Je sens des papillons dans mon ventre. Il faut que je dise quelque chose pour que le silence ne dure pas trop longtemps.

« Il y a de très belles choses dans ce musée. C’est toujours agréable de s’y promener, même si parfois cela peut faire mal aux pieds. »


ELLE

Je savoure cette petite victoire et aussi la pointe de soulagement d’avoir découvert mon complice. Ce petit jeu discret avait été très prenant et j’aspirais à me détendre un peu maintenant.

« C’est vrai, et c’est pour cela que j’ai toujours une paire de ballerines en secours, mais là, c’est mon époux qui les transporte, et il faudrait d’abord que je le retrouve … »

Tout en disant cela, mon regard ne quitte pas le visage doux de mon interlocuteur. Je suis complètement sous le charme, comme cela peut m’arriver parfois. Je crois même que je souris involontairement. Mais assez vite, je me sens un peu de gênée de le dévisager ainsi. Je remets mon escarpin puis je me lève, reprenant sac et blouson.

« Aux dernières nouvelles, il se trouvait vers l’escalier central. Vous voulez bien m’y accompagner ? »

Il se lève et murmure un petit « oui bien sûr » que j’entends à peine. Je crois que nous sommes



aussi gênés l’un que l’autre, et c’est touchant. Je prends les devants, en me dirigeant vers la sortie la plus proche. Je le sens derrière moi, un peu à distance, et je le soupçonne de profiter de la vue de ma silhouette marchant. Alors je ne marche pas trop vite pour contrôler ce plaisir que je lui procure. J’avoue que c’est une situation que j’aime particulièrement.

Une fois dans l’allée centrale, je m’arrête pour balayer les lieux du regard à la recherche de Pat. Je ne distingue pas sa silhouette, je suppose qu’il est caché quelque part en train de nous observer. Soit. Allons vers l’escalier central, je finirai bien par le retrouver. Cet arrêt a permis à mon complice de me rejoindre et de passer son bras gauche autour de moi et venir poser doucement sa main au creux de ma taille. Une décharge de plaisir me traverse de la tête aux pieds. Je suis très sensible au toucher, et tout particulièrement au niveau de la taille, il ne pouvait pas mieux choisir. Ce premier contact hautement sensuel me donne une envie très forte de venir poser mes lèvres sur les siennes, et de caresser sa barbe. Mais je me retiens, c’est un peu tôt tout de même, et j’ai envie de savourer chaque moment, chaque geste et de faire monter le désir. Je me contente d’un petit soupir qu’il ne manquera pas de remarquer et, je l’espère, d’interpréter comme une marque du plaisir qu’il m’a procuré.

Nous reprenons notre chemin en direction du fond du musée, sans trop nous presser. Sa main quitte ma taille, car ce n’est pas très pratique de marcher ainsi. Peut-être aussi pour créer une petite frustration, un manque, une envie. Nous déambulons entre les statues baignées par la lumière de la verrière. J’aime cette lumière douce et puissante à la fois, qui ne crée pas d’ombres violentes mais sait mettre en valeur la moindre courbe, le moindre relief. Nous arrivons devant cette statue que j’aime tant, Le Désespoir. Un homme assis presque en tailleur, dans une position légèrement voûtée, laissant voir chaque muscle de son corps. Les reliefs de son corps frôlent la perfection, et son expression de tristesse m’inspire invariablement l’envie de le consoler, de venir me blottir contre lui avec tendresse et désir.Je m’arrête devant, je tourne autour, oubliant un instant la présence de mon complice tant je suis en « discussion » avec la statue. Après en avoir fait le tour, lentement, mon regard se pose de nouveau sur lui, que je trouve encore plus beau et attirant qu’il y a quelques instants. Lui, je peux le toucher, le sentir, interagir avec lui. Il dégage une masculinité qui me trouble et me fascine à la fois.

Il te plait ?

Pat vient de m’envoyer un SMS qui me sort de mon émoi.

Oui, beaucoup.

Alors dis-lui !

Il a le chic de me bousculer, de me mettre au défi. Il sait que j’ai du mal à verbaliser ce que je ressens, par crainte, par timidité, par gêne. Mais c’est un jeu entre nous, un jeu pour me faire progresser vers toujours plus de plaisir.

Je sens ma bouche devenir sèche, à l’idée de prononcer une phrase pareille. Je ne sais pas comment m’y prendre, j’ai peur d’être ridicule, c’est affreusement gênant. Mais je prends mon



courage à deux mains et je me rapproche de lui, jusqu’à me trouver à ses côtés. Sans le regarder (parce que c’est trop difficile), je murmure ces quelques mots :

 » Cette statue me plait beaucoup, mais je crois que vous me plaisez encore plus … »

Je sens ma tête tourner tant l’émotion est forte pour moi. J’attends la réaction de mon complice avec inquiétude.


LUI

Ses mots viennent de me foudroyer. L’espace de quelques secondes qui semblent interminables, le temps s’est suspendu, comme si mon coeur avait battu très fortement avant de s’arrêter. Serait-ce un rêve ? Il est clair qu’elle attend ma réaction et cette fois, je ne veux pas la faire attendre. Je ne veux plus attendre. Ce feu qui brûle en moi et qu’elle ne cesse d’attirer va finir par me dévorer.


Alors je lui souris, m’approche doucement d’elle, elle me laisse entrer dans sa sphère personnelle. Je continue alors, pose ma main gauche sur sa taille, et je viens caresser doucement sa nuque avec ma main droite. Après un dernier regard où nous échangeons de multiples émotions, l’envie, l’appréhension, l’excitation… Finalement nos bouches se rejoignent. Un frisson parcourt mon corps tout entier. J’ai l’impression d’avoir 12 ans et d’embrasser pour la première fois. Je découvre ses lèvres douces, son parfum m’enivre, nous sommes enlacés tels deux amants et tout disparait autour de nous, les gens, le lieu, le temps. Il n’y a que nous dans l’immensité.

Nos lèvres se détachent un instant. J’ai envie de la regarder, de vérifier à travers ses yeux qu’elle partage les mêmes émotions que moi.

« Vous aussi, vous me plaisez, terriblement. »

A mon tour d’être dans l’attente… J’espère qu’elle partage mon enthousiasme, car il se peut que nous soyons au début d’une très belle aventure…


ELLE

Ce baiser, je l’attendais, je l’espérais, ses lèvres m’attiraient terriblement. J’aime embrasser, j’aime sentir, toucher avec ma bouche, organe aussi sensible que le bout de mes doigts, mais qui permet en plus d’accéder aux saveurs. Ce baiser, rempli d’émotions, de sensations, est de ceux qui font tourner la tête et provoquent des papillons dans le ventre. Je n’ai pas envie qu’il s’arrête et pourtant, une pause est nécessaire, pour que nous reprenions nos esprits.



Nos visages sont si proches, il me regarde, cherche à me décrypter. J’ai du mal à soutenir ses yeux qui me déshabillent, je suis irrémédiablement timide. Lorsque je perçois tout son désir, toute sa détermination, toutes ses envies d’hommes, je ne peux que baisser les yeux et enfouir mon visage dans son cou en arborant un sourire gêné. Sa main continue à caresser ma nuque, provoquant toute une série de frissons délicats. Nous sommes toujours enlacés quand je réalise qu’il faut que je trouve Pat, je veux m’assurer qu’il nous a vus, qu’il nous regarde toujours. Ce jeu n’a de sens que s’il est présent, même à distance.

Je relève la tête et je cherche mon époux du regard. Enfin, je le vois, au bout de la galerie centrale, avec son sourire amusé. Il nous a observés, pas de doute, et il se réjouit de ce qu’il a vu.

Mon époux est là-bas, on va le rejoindre.

Je m’écarte légèrement pour prendre la direction de Pat. Mais je ne veux pas trop m’écarter de mon complice, alors je lui prends délicatement la main, et nous avançons comme si nous étions un vrai couple. Je suis émue, heureuse, je me sens bien. Le contact de sa main me rend légère et prolonge un peu le plaisir de ce premier baiser.

Une fois arrivée jusqu’à mon époux, je lâche sa main, ayant un peu de mal à trouver ma place entre eux deux. Je reste gênée maintenant que je ne suis plus prise dans le feu de l’action. Les deux hommes discutent entre eux, plaisantent, instaurant une douce complicité qui me rassure et m’apaise. Ces jeux à trois reposent sur la complicité et la confiance qui s’instaurent entre nous. C’est un équilibre fragile mais qui une fois installé permet toutes les audaces.

Nous nous engageons dans l’escalier central, je monte en tête, les deux hommes juste derrière moi. En milieu de journée, la fréquentation du musée baisse un peu, nous laissant seuls dans l’escalier. Entre chaque étage, il y a un entresol, où figurent quelques oeuvres ou explications sur l’histoire du musée. Chaque petite plateforme se trouve à l’abri des regards. Au premier entresol, nous sommes seuls, et Pat en profite. D’un geste rapide, il soulève ma jupe et introduit ses doigts dans mon vagin. Sa précision et sa rapidité m’étonnent toujours dans de telles circonstances.

Notre complice découvre alors que je suis très distraite, ayant oublié de mettre une petite culotte ce matin. Il découvre aussi mon porte-jarretelle et mon intimité qui frémit sous les doigts de mon époux. Par réflexe, j’écarte légèrement les jambes pour stabiliser ma position et bien sentir chaque geste, chaque sensation. Je sais que ce sera rapide, fulgurant, et intense. Je ferme les yeux, je soupire un peu bruyamment, je glousse même par moment. Le temps s’arrête pendant cette caresse coquine, plus rien n’existe que mon corps et mes sensations, le plaisir d’être désirée et câlinée avec fougue.

Pat retire ses doigts aussi vite qu’il les a rentrés, il a entendu des touristes monter dans l’escalier. Je reprends mes esprits, sortant lentement de ma bulle de plaisir. Je retrouve le contact avec notre complice, par le regard. Je le vois à la fois stupéfait et transcendé par le désir. La scène a du l’exciter aussi brutalement, qu’intensément, il semble un peu sonné.



Je remets ma jupe en place, mais ne me sens nullement gênée par ce qu’il vient de se passer. J’en ai une certaine habitude et je savoure la tournure que prend cette promenade au musée. Nous faisons mine de regarder les quelques oeuvres de l’entresol afin de laisser les touristes s’éloigner puis nous reprenons notre ascension. C’est toujours seuls que nous arrivons au deuxième entresol. J’attends avec impatience la suite des événéments.


LUI

Monter ces quelques marches m’a permis de retrouver mes esprits. Qui aurait pu croire que cette femme sublime cachait derrière sa timidité angélique, un côté démoniaque ? Après tout, chaque pièce a deux faces, et je compte bien à mon tour m’amuser avec ce deuxième côté.

Je prends ma partenaire par la main et l’emmène vers un banc. Je l’embrasse en la poussant lentement jusqu’à ce qu’elle s’allonge dans la longueur de notre lit de fortune. Nos bouches restent en contact un instant, alors que mes mains parcourent son corps. Je découvre le doux et chaud contact de ses seins au travers de ses vêtements.

Je passe légèrement sur le côté de façon à continuer de l’embrasser dans le cou alors que ma main droite descend plus bas, glisse sur ses côtes, parcourt sa taille, contourne sa cuisse et remonte enfin vers sa grotte impudique. Je peux ressentir son souffle chaud dans mon oreille, preuve que ce que je lui fais lui plait. Cela m’encourage à poursuivre mon exploration plus en profondeur. Mon index se présente à l’entrée et je comprends pourquoi Pat a pu y pénétrer si facilement. A mon tour de profiter de sa chaleur humide. Mon doigt glisse en elle et vient s’immobiliser au plus haut. Doucement, il commence à tourner, appuyant plus ou moins fort. Je sens son corps onduler contre moi et son souffle s’accélérer. Je lui fais sentir furtivement le contact de mes dents dans sa nuque.

J’adore ces moments, ces premières fois où l’on découvre ce qui plait, ce qui fait réagir. Il y a un côté presque mystique à ces échanges. Une fraction de seconde, mon esprit parfois pervers se prend à imaginer ma sublime partenaire attachée sur un lit, offerte à mes caresses, me permettant d’explorer son corps en prenant tout mon temps. J’écarte rapidement cette pensée, ce serait dommage de manquer le moment présent.

Je lève la tête et constate que Pat fait le gué au niveau de l’escalier. Mon sourire lui fait comprendre qu’il peut s’approcher s’il le souhaite. Depuis que nous sommes là, personne n’est passé, alors il se risque à déserter son poste de garde pour se joindre à nous.

Je laisse les deux amoureux s’embrasser en continuant de m’occuper de notre belle partenaire. Après un long baiser langoureux, Pat se redresse et ouvre son pantalon. Il nous présente alors son sexe dressé et la gourmande ne se fait pas prier avant de le prendre en bouche. Quelle scène magnifique. Son corps se cambre sensuellement alors qu’elle donne et reçoit. Seules les statues sont témoins du plaisir que l’on s’échange.




ELLE

J’avais basculé dans cet état d’abandon dès le contact des doigts de mon époux, mais notre complice a su nourrir le feu qui m’anime. Mon corps est chaud, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Je me laisse faire, j’ai entièrement confiance en eux deux. J’oublie momentanément où je me trouve, plus rien ne compte que le plaisir, les sensations, tous les petits signes qui accompagnent une relation charnelle … les regards, les murmures …

Je le sens en moi pour la première fois. Ses doigts me fouillent avec délicatesse et application, c’est délicieux. Je sens que s’il insiste un peu, il pourrait bien déclencher quelques jaillissements, mais je laisse cela de côté pour le moment, le lieu est mal choisi.

Lorsque Pat vient me présenter son gland à déguster, je ne peux pas retenir un gloussement de satisfaction, tant cela me fait plaisir de le goûter. Je sais tout le bien que je peux lui procurer ainsi, et j’aimerais aussi donner à notre complice l’envie de subir le même traitement. Alors je m’applique moi aussi … jusqu’à ce que nous soyons dérangés.

Heureusement, ces touristes étaient un peu bruyants et nous les avons entendus bien avant qu’ils n’arrivent au niveau de l’entresol. En un éclair, chacun de nous a repris une allure normale, mais il devait flotter dans l’air des effluves inhabituelles dans un musée. J’en profite pour réfléchir à la suite de la rencontre.

« Et si nous montions au dernier étage pour manger un morceau ? J’ai faim. »

Je prononce cette phrase avec un large sourire et une grande décontraction. Mes deux hommes acquiescent et nous voilà partis pour le restaurant.

Restaurant, c’est un bien grand mot. Disons que c’est une cantine améliorée, qui permet de déjeuner rapidement. Le repas ne sera pas gastronomique, mais peu importe. Chacun passe sa commande et pendant que nous attendons nos plats, je prends le temps d’observer mon complice qui semble assez à l’aise malgré les épreuves auxquelles nous le soumettons. Je le sens très joueur, et il pourrait bien me réserver quelques surprises.

Durant le repas, je ne résiste pas à l’envie d’enlever un escarpin et de venir frotter mon pied contre sa jambe. Les tables sont trop exposées aux regards pour que je tente plus que cela, pourtant ce n’est pas l’envie qui m’en manque. Néanmoins, le simple fait d’attiser son désir de cette façon me réchauffe l’entrejambe, et son regard ne me laisse aucune doute sur l’effet que je produis sur lui.

J’ignore ce qui est prévu ensuite, mais je suis à peu près certaine que Pat a organisé l’après-midi. Mes interrogations trouvent vite réponse :

 » Pour poursuivre l’après-midi, je vous propose de nous rendre dans un lieu dédié aux plaisirs ».



Je sais que je n’en saurais pas plus, j’ignore si notre complice est au courant ou non, mais je les suis jusqu’au métro. Il y a un peu de monde dans la rame ce qui me permet de me rapprocher de mon partenaire. Agrippée à la barre centrale, je pose mon dos contre son torse, offrant ma nuque à ses baisers délicats. Sa main de nouveau posée sur ma taille me procure toujours autant de frissons. Un sourire aux lèvres, je regarde mon époux un peu en retrait. Je m’offre à lui tout autant qu’à mon complice, je suis bien, l’après-midi ne fait que commencer.


LUI

Je peux enfin sentir à nouveau son corps contre le mien. Cette sensation me manquait déjà alors que je la connais à peine. Je tiens fermement une poignée avec ma main gauche et promène mon autre main sur sa taille. Les secousses du métro nous séparent et nous resserrent périodiquement. Le contact de ses fesses contre mes hanches est enivrant. Je sens monter le désir en moi. Je pose mes lèvres dans son cou et essaie de rester sage car il y a beaucoup de monde autour de nous…

Nous parvenons à notre arrêt et descendons du métro. Pat nous laisse nous engager devant lui dans un escalator. Ma partenaire se retrouve donc légèrement plus haute que moi. Je suis aux premières loges pour admirer ses jambes. Pat nous cache suffisamment pour que mes mains osent s’aventurer sur ses cuisses. Elle ne se retourne pas et tente de ne rien laisser paraître pour ne pas attirer les regards. Mes mains remontent doucement sous sa jupe, et du bout de mes doigts, je viens passer sur sa toison et ses lèvres… Déjà il faut redevenir sage car nous parvenons en haut.

Nous sortons de la bouche de métro et profitons un instant du soleil. Cette lumière souligne ses formes. Je ne me lasse pas de l’observer. On marche un instant et elle prend alternativement la main de Pat et la mienne. Elle souhaiterait peut être nous tenir tous les deux mais elle n’ose pas.

Nous nous arrêtons devant un ancien bâtiment à l’architecture de style début XIXème. Un sourire illumine son visage lorsqu’elle comprend que la suite de notre aventure se déroulera dans des thermes.

Elle s’inquiète soudain du fait de ne pas avoir ses affaires, mais elle est vite rassurée par Pat qui a tout prévu. D’ailleurs, il semble que certaines parties des thermes soit ouvertes aux personnes qui n’ont aucune affaire… Nous nous avançons vers l’entrée comme des enfants vers un manège.


ELLE

J’apprécie particulièrement de me promener en public en présence de deux hommes. J’entretiens soigneusement l’ambiguïté aux yeux des voyeurs anonymes, embrassant tantôt l’un tout en tenant la main de l’autre. La plupart des gens comprennent qu’il y a quelque chose d’inhabituel et finissent par me jeter des regards noirs, à moi ou à Pat. Cela nous fait rire, nous



assumons totalement l’immoralité de nos pratiques (voire c’est une source de plaisir).

Lorsque nous arrivons aux thermes, je sens un peu de panique m’envahir. Je ne suis jamais allée dans ce type de lieu, et encore moins pour y coquiner. Mais je m’en remets à Pat en qui j’ai toute confiance et à mon complice qui semble tout à fait à l’aise. Nous pénétrons dans l’établissement et je comprends rapidement que les vestiaires sont séparés entre les hommes et les femmes. En revanche, après …

Dans la petite cabine, je me déshabille un peu fébrilement. Je me demande un peu inquiète comme les choses se déroulent ici … À commencer par la tenue. Il est hors de question que je me balade toute nue à la vue de n’importe qui, je suis bien trop pudique pour cela. Jenroule donc ma grande serviette autour de mon petit corps, et je m’y agrippe nerveusement de peur qu’elle ne glisse involontairement. Une fois mes affaires rangées à la consigne, je gagne une petite pièce à la porte entrouverte.

at et mon complice y sont déjà installés, ils sont seuls … Ouf, je craignais d’y croiser d’autres hommes et je ne souhaite pas partager mon intimité avec de parfaits inconnus. Tous les deux sont aussi emballés dans leur serviette, mais celle-ci ne cache que leur sexe, je peux voir et me régaler de leur torse, de leur jambes, et surtout de leurs yeux plein de désir qui accompagnent mon entrée dans le sauna.

Je respire un grand coup, et j’avance dans la pièce en me dirigeant vers mon partenaire. Alors qu’il reste assis, je l’embrasse doucement et langoureusement en restant debout. La chaleur de la pièce est agréable sans être insupportable, je m’y sens bien, même si ça manque un peu de coussins. Ses mains glissent sous ma serviette pour venir y chercher mes fesses. Quant à Pat, il est déjà debout derrière moi en train de me caresser les épaules, et je devine que ma serviette ne va pas rester longtemps en place.

Tu pourrais peut-être t’occuper de notre ami. Avant que tu n’arrives, je lui ai vanté ton savoir-faire en matière de fellation » me susurre Pat à l’oreille.

a demande si inconvenante m’électrise. Mon désir grimpe en flèche, et je m’exécute de bonne grâce. Pat retire ma serviette et la replie afin d’en faire un coussin pour mes genoux. Je m’agenouille donc, et retire la serviette de mon complice, pour y découvrir son sexe déjà un peu tendu. Je commence par le caresser doucement, comme pour l’apprivoiser, pour qu’il s’habitue à mon contact. Mes doigts glissent un peu partout autour de sa verge, de ses bourses sur lesquelles je dépose quelques timides baisers. Je le vois se détendre sur le banc, s’abandonner.

Je poursuis, concentrée sur le plaisir que j’espère lui donner. Mes lèvres se posent délicatement sur sa verge, je découvre son odeur, sa texture et bientôt sa saveur. Chaque homme est unique, et j’adore en découvrir un nouveau, par ce moyen. Peu à peu, j’ai besoin d’utiliser ma langue pour mieux le sentir. Des petits coups de langue pour commencer, puis de plus en plus appuyés. Je me rapproche de son gland encore protégé. J’en devine la forme et je résiste à l’envie de le libérer, mais je me garde la surprise pour plus tard.



Je finis par ouvrir la bouche pour envelopper le bout de son sexe, sans bouger, juste pour le contact de sa peau contre mon palais et ma langue. Je l’entends soupirer et gémir, ce qui ne manque pas de m’exciter un peu plus. Cela fait bien longtemps que Pat m’a retirée ma serviette. Je suis nue, à genoux devant mon complice, et je sens les doigts de mon époux jouer avec ma porte arrière. Il faut dire que je suis largement ouverte, sous l’excitation et le désir que j’ai pour cet homme. Son sexe toujours dans ma bouche commence à durcir, ce qui me fait grogner de satisfaction. Ma langue tourne autour, mon palais exerce de petites pressions, je salive. Mes jeux se font plus pressants, ma langue cherche irrésistiblement à dégager son gland qui ne demande qu’à sortir. Mes mains viennent s’agiter et m’aider dans mon entreprise.

Nos sensations, nos râles se mêlent pour accompagner un plaisir entier et partagé. Je dégage entièrement son sexe et enfin, je le sens dans ma bouche, gonflé, lisse, tendu. Je me régale et je lui transmets mon plaisir. Pat me fouille de l’intérieur, de plus en plus énergiquement. Mes mains viennent caresser les cuisses de mon complice, ses mollets, son torse. J’ai envie de tout son corps, j’ai de plus en plus chaud, et je sens que lui aussi.


LUI

Quelle scène mémorable, la caresse plus que talentueuse de sa bouche, les à-coups que je ressens et qui témoigne d’un doigtage de plus en plus appuyé de son homme, la beauté de nos corps luisants de sueurs… j’aimerais que cela puisse durer des heures…

Mais cela fait déjà quelques minutes que nous sommes là et la chaleur devient difficile à supporter. Nous décidons de quitter le sauna et, habillés de nos serviettes, passons dans l’espace détente pour boire un verre d’eau fraîche. Ce lieu est lumineux et décoré avec quelques fontaines, des pierres polies et des statues. Il a également une place centrale et nous permet de voir les différentes options qui s’offrent à nous pour la suite des événements. Il n’y a pas foule mais plusieurs personnes profite de la piscine et d’autres vont et viennent dans le jacuzzi et les cabines de sauna et de hammam.

Comme ma complice semble apprécier l’intimité autant que moi, je la prends par la main et l’emmène vers une cabine de hammam. Pat nous emboîte le pas et avant de rentrer, tourne la petite pancarte sur la porte pour signifier que la cabine est occupée. Il fait bien moins chaud que dans le sauna mais nettement plus humide. Une fumée épaisse au parfum d’eucalyptus remplit la pièce.

Le couple d’amoureux s’installe dans le fond de la pièce en avançant à tâtons. C’est à mon tour de me mettre à genoux et de me régaler. Les serviettes tombent et je me glisse entre les magnifiques jambes de ma partenaire. Je commence par embrasser ses jolis pieds et remonte doucement le long de ses mollets, m’attarde sur ses genoux, glisse le long de ses cuisses et alors que je m’approche de sa fleur je peux voir les deux amants enlacés, échangeant caresses et baisers.



Je commence par déposer le longs de ses lèvres quelques baisers. Je découvre ce nouveau territoire en prenant mon temps. Mes mains caressent l’intérieur de ses cuisses et la naissance de ses fesses et n’en pouvant plus, j’ouvre la bouche pour enfin pouvoir goûter à son nectar. Ma langue commence à glisser de bas en haut, je fais connaissance avec sa petite chatte qui a déjà du bien mouiller pendant nos petits jeux. Je remonte jusqu’à son petit bouton et commence à en faire le tour délicatement. Elle semble apprécier à en croire son déhanchement, et Pat aussi à en voir son érection dans la main de la Nymphette.

Je me régale d’elle et je commence à sentir ses pieds chercher mon entre jambe. Avec la moiteur du lieu, ils glissent facilement le long de mon sexe. Quel plaisir partagé par nous trois ! De mes mains libres, je commence à caresser ses entrées. Elle est bien ouverte et un peu de salive suffit à m’introduire en elle. Deux de mes doigts pénètrent dans sa petite chatte à la recherche de son point G. Un troisième vient entrer par sa porte arrière. J’adore cette position, être concentré sur le plaisir de ma partenaire m’excite et je me sens durcir entre ses pieds.

Je sens l’envie monter en moi. Je la veux, je veux sentir sa chaleur entourer mon gland… Je veux pouvoir étouffer ses gémissement dans ma bouche alors que je vais et viens en elle…


ELLE

Je suis prise dans un tourbillon de sensations qui me fait perdre tous mes repères. Le plaisir m’assaille de toutes parts, mon corps se tend et se détend au rythme des caresses de mes deux hommes. Je distingue mal leurs corps dans la pénombre embrumée, cela rend l’atmosphère encore plus étrange.

Ses doigts qui me fouillent me rendent folle de désir. Je me tortille en gémissant, voulant à la fois qu’il continue et qu’il arrête. Je sens mon liquide chaud qui s’écoule, je sens qu’il le goûte et s’en délecte, je passe ma main dans ses cheveux, je sens une main sur ma poitrine, j’ignore à qui elle appartient …

Je fais tout pour rester concentrée sur son sexe que je cajole avec mes pieds. Cela fait concurrence dans mon esprit avec le plaisir que je reçois par ailleurs. Je sais que je ne tiendrai pas longtemps dans cette dualité, et qu’il va me falloir choisir. Et le choix est vite fait … j’ai trop envie de sentir sa queue en moi, pour la première fois.

Ce sentiment de première fois, je l’ai à chaque nouveau complice. Pourtant j’ai franchi le cap de la première fois il y a un petit moment maintenant, mais cela ne m’empêche pas de ressentir une petite appréhension, comme si je ne croyais pas la chose possible. Je choisis ma position selon mes envies du moment. Ces temps-ci, j’ai envie de laisser de côté les positions où je suis allongée au profit de celles où je suis assise ou debout, en tension, et pouvant voir mon partenaire, autant que possible. Besoin d’éprouver mon regard à la sexualité telle que nous la vivons, à deux, à trois.



Je m’assois sur un petit meuble un peu haut, les fesses juste au bord, en appui sur mes bras tendus vers l’arrière. J’ouvre les cuisses tout en fixant du regard mon complice bouillant, regard de braise qui ne cache rien de mes envies d’être prise de face. Il s’approche de moi, tenant son sexe à la main. Il se guide, doucement, me laissant le temps de prendre mes repères, de trouver la bonne inclinaison de mon bassin. Et soudain, la porte s’ouvre, j’aime ce moment toujours un peu magique. Je le sens entrer, à peine, puis je le sens avancer sans jamais reculer, d’un souffle, jusqu’au fond. Je ne peux retenir un gémissement et un soupir mêlés … entre plaisir et soulagement, c’est si bon de le connaître enfin.

Il peut alors commencer ses va-et-vient, agrippé à mes hanches. En appui sur mes bras, j’enserre ses jambes avec les miennes, comme pour le retenir en moi. J’aime cette tension dans nos corps, réplique de la tension intérieure qui lie nos deux sexes. Je le laisse agir à son rythme, alternant vague nonchalante et course effrénée. Emportée par le torrent de son désir, je ferme les yeux, n’osant pour l’instant affronter son regard de mâle. Je sens la présence de Pat, tout près, mais il ne me touche pas, il profite simplement de la vue de sa femelle offerte.

Je reprends peu à peu le contrôle de mon corps, pour diriger mon plaisir et le sien. J’aime autant faire que me laisser faire, mais en alternance. Et là, je sais que j’ai envie de faire, et je sais très bien quoi. J’ouvre les yeux, je me redresse légèrement et je m’accroche à mon complice en le regardant. Ce nouveau point d’appui me permet d’onduler le bassin et de mieux contrôler les mouvements de mon vagin autour de son sexe. Cette fois, c’est moi qui mène la danse, et il se laisse faire tout en m’accompagnant. J’entends Pat qui m’encourage en murmurant des paroles coquines. Il sait ce que je cherche et il m’y accompagne aussi.

Mon corps se tend de plus en plus, mes mouvements se font plus amples et plus vifs. Tout mon corps l’enserre intérieurement et j’ai trouvé la position exacte qui me fera partir. Je ferme alors les yeux pour me concentrer sur cette zone, toute petite et qui devient soudain la seule qui existe. Ma bouche s’ouvre pour chercher un surcroît d’air, mon râle devient bruyant, j’ai franchi le seuil, je sais que je ne peux plus revenir en arrière. Alors mes mains attrapent ses fesses musculeuses, je cesse tout mouvement pour laisser le plaisir s’arrondir, gonfler puis exploser en moi pendant quelques instants. Une fois la première vague passée, je reprends mes mouvements souples qui ont pour but de l’accrocher au train de mon plaisir. Je me tortille adroitement, mes mains caressant son torse, son dos, je pousse, je l’absorbe au plus profond de moi, je sens ses battements intérieurs et dans un dernier geste, je contracte mon vagin pour qu’il se répande en moi.

Son cri ne laisse aucun doute et me provoque un second orgasme suivant de près le premier. C’est à l’unisson que nous jouissons tous les deux. Je me fais alors douce, caressant son cou, son dos, l’embrassant délicatement. Par dessus tout, j’aime ce moment de l’orgasme masculin, lorsque le mâle lâche prise, devient vulnérable tout en accomplissant son devoir de fécondation. Il y a, dans ces instants, quelque chose de profondément humain et vivant … je n’ai jamais compris pourquoi on appelait ça la petite mort. Je sens une bouffée d’émotion me submerger et venir embuer mes yeux de larmes.



La petite pièce est devenue silencieuse, nous reprenons nos souffle, nos corps deviennent tendres et malléables, la complicité qui s’est encore accrue s’exprime par des gestes, des regards et plus aucun mot.



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