Histoires de Nymphette

Textes érotiques (vécus ou fantasmés)


La cigarette

C’était la première fois que j’allais le rencontrer. Bien sûr, nous avions beaucoup échangé tous les trois, apprenant à nous connaître, goûtant aux délices de la découverte, du désir et de la séduction. Il y avait eu une rencontre entre les deux hommes pour se jauger, fixer les règles du jeu. Mais se voir tous les trois, c’était la première fois. Le rendez-vous avait été fixé dans un parc, lieu fréquenté mais dont je connaissais déjà quelques recoins tranquilles.

Tout comme une précédente rencontre, j’étais tendue et excitée à la fois. Les mêmes interrogations, les mêmes doutes me tenaillaient avec une incertitude plus grande sur le déroulement. Rien n’était prévu, mais étant dans un lieu public nous serions forcément limités dans nos actes.

Dès son arrivée, les premiers coups d’œil furent timides, furtifs, chacun évitant le regard de l’autre. Mais lorsqu’ils se croisaient involontairement, chacun ébauchait un sourire et je me sentais envahie d’une douce chaleur. J’essayais d’être la plus naturelle possible, rentrant peu à peu dans le moment présent pour en profiter autant que possible. Mon époux, toujours aussi à l’aise, animait la conversation autour de la visite des jardins.

Tandis que nous déambulions dans les allées, je suis venue me placer entre les deux hommes, sentant que c’était ma place. Une façon de détendre l’atmosphère aussi. Nos corps se frôlaient légèrement quelques fois, prémices de futures caresses, premiers frissons délicieux. Puis l’audace de donner ma main, sentir cette peau inconnue mais douce, fermeté du geste qui me laissa le cœur léger, le ventre papillonnant.
Il jouait de ses doigts en de subtiles caresses, je frissonnais mais n’osais pas le regarder, conservant un fond de timidité. Tournant la tête, je voyais les yeux de mon époux briller, lui rendant un sourire radieux.

Peu à peu, nous nous sommes dirigés vers une partie du parc qui offrait des bancs dans de petites alcôves, pas complètement à l’abri des regards mais offrant tout de même un peu d’intimité. Je me suis assise au milieu, laissant les deux hommes m’encadrer. Je savais, pour l’avoir déjà expérimenté, que ce lieu invitait aux caresses coquines mais je ne savais pas comment m’y prendre pour commencer.

Ce fut mon époux qui décida d’agir en m’embrassant langoureusement et en posant une main sur mes cuisses habillées de bas rose pâle. Je ne me sentais nullement gênée de nous montrer ainsi, me laissant instantanément emportée par ces sensations charnelles si agréables.
Après quelques minutes câlines, il laissa les cuisses de sa Belle à notre complice qui y posa une main timide, légère mais agile. Je n’imaginais pas que des effleurements aussi discrets puissent me procurer autant de plaisir. J’étais prise dans un ravissant tournis, le temps cessa de s’écouler, le soleil me chauffait délicieusement les jambes, mon corps entrait dans une bulle de volupté.

Au bout d’un certain temps, je décidais de me rapprocher de Lui, collant ma cuisse contre la sienne, glissant mon bras sous le sien, posant ma tête sur son épaule, dans un geste tendre mais affirmé. Nouvelle audace, nouveau plaisir fébrile, sourire qui s’épanouit, un sentiment puissant de liberté, de désir assumé. Et presque simultanément, léger sentiment de culpabilité vis-à-vis de mon époux, sentant que ma posture pouvait engendrer une pointe de jalousie. Les passants jetaient parfois des regards noirs à mon époux qui apparaissait comme l’intrus immoral auprès de ce couple enlacé, mais je ne les voyais pas, toute à mon bonheur et mes sensations.

L’audace suivante vint d’elle-même. Je relevais la tête pour lui demander s’Il était content, Il répondit oui en souriant et nos bouches, nos souffles se rapprochèrent dans un délicat baiser qui me fit vaciller intérieurement. Sa bouche était si tendre, si douce, sa langue si délicate et habile. Moi qui étais habituée aux baisers fougueux de mon époux, je me laissais emporter par cette sensualité qui semblait de jamais finir et m’occasionnait de grands frissons. Mon époux en profita pour me caresser discrètement les seins, complétant ainsi le trio de plaisir.

Ces petits jeux érotiques furent interrompus par des passants cherchant un banc pour s’asseoir. Il fallut leur laisser un peu de place, mais notre intimité s’était envolée. Nous avions vu qu’un autre banc un peu plus loin s’était libéré, nous nous y sommes installés pour poursuivre nos échanges, mais le désagrément se répéta … nouveaux passants dérangeants. Nous décidâmes alors de reprendre notre promenade vers des lieux plus tranquilles.

Je repris ma place entre les deux hommes, les tenant par la main et arborant un fier sourire aux yeux du monde; oui je m’affichais avec deux hommes, et alors ?! Je n’avais jamais ressenti un tel sentiment de liberté, d’acceptation de ma personnalité, ni autant de sérénité.

Nous étions à la recherche d’une petite allée isolée et malgré l’heure un peu tardive, il restait quelques passants égarés. Nous finîmes par trouver une allée qui avait l’air tranquille.

Mon époux décida de prendre les choses en main. Il souleva ma jupe, ôta ma culotte pour montrer mon arrière train à notre complice. Étant de dos, je ne pus voir sa réaction, mais j’ai su plus tard que cette vision lui avait beaucoup plu. Ensuite, il s’agenouilla derrière moi, releva ma jupe et commença à lécher avidement ma porte arrière, ce qui me fit immédiatement gémir de plaisir. L’entrée en matière était rapide, mais je savais que nous aurions peu de temps dans cette allée isolée.

Après ces rapides préliminaires, pleine de désir, j’eus l’audace de prendre mon complice par la main, de l’amener contre moi et de commencer à l’embrasser. Il ne se fit pas prier et caressa doucement mes bas en remontant le long de mes cuisses. Je m’abandonnais aux sensations de cette main inconnue qui découvrait lentement mon corps. La main arriva bien vite en haut des cuisses, profitant de cette petite zone nue si sensible à la naissance des cuisses. Puis les doigts arrivèrent très timidement, presque hésitants au bord de ma toison. Ce fut un émoi, un frisson lorsque la barrière fut franchie. La convoitise transformée en plaisir, l’agilité au service de la sensualité. Les doigts se promenaient dans ma forêt vierge, et se dirigeait lentement vers le point culminant. J’espérais ce moment, le savourais, tout en profitant de ses baisers, de sa langue coquine. Je souriais tout en l’embrassant, susurrant quelques rares paroles.

Mon époux faisait le guetteur, nous protégeant de visites importunes. Lorsque le champ était libre, il venait me goûter, me caressant les seins, les fesses, investissant ma porte arrière de ses doigts ou de sa langue. Je retrouvais ce bonheur inouï d’être câlinée simultanément par deux hommes, de me sentir occupée de partout, entière et libre.

Les doigts baladeurs finirent par arriver jusqu’à mon clitoris. Caresses délicates, agréables, légères mais peu à peu de plus en plus appuyées et rythmées. J’y répondais par de petits mouvements de bassins, des soupirs haletants.

Il y a parfois des sensations que l’on ne sent pas arriver, des vagues qui vous entraînent au-delà de vos limites. Les doigts s’agitant de plus en plus fermement firent naître une tension de plus en plus forte dans mon corps de Nymphette. Juchée sur mes escarpins, j’écartais un peu plus les jambes pour libérer mes mouvements, je m’agrippais à mon partenaire, enfouissant mon visage dans son torse. Les râles sortaient involontairement de ma bouche entrouverte.

J’avais du mal à croire ce qu’il allait se passer. J’allais jouir entre les doigts d’un inconnu, debout, au milieu d’un parc, sous les yeux de mon époux, bravant la morale et les interdits. J’ai décidé de m’abandonner à cette jouissance après en avoir un peu contrôlé la montée. Mon corps se tordait sous les spasmes de mon ventre, je souriais tout en gémissant, profitant de chaque seconde de cet orgasme intense.

Lorsque la vague fut passée, je repris mes esprits, desserrais mon étreinte, embrassais mon complice en le remerciant de m’avoir donné tant de bien. Mon époux revint vers nous, et soulevant mon débardeur, offrit mes seins aux yeux et aux mains de notre partenaire. Quand soudain …

– Excusez-moi, vous n’auriez pas une cigarette ?
Un homme sorti de nulle part s’approchait de nous en nous posant une bien curieuse question. Nous étions tous assez gênés et nous déclinâmes puisqu’aucun de nous trois ne fumait. L’homme n’insista pas et reparti dans une allée opposée.

Sur cet incident troublant, nous prîmes la direction de la sortie, tout en échafaudant diverses hypothèses sur les intentions de l’homme à la cigarette. J’étais sur mon petit nuage, flottais plus que je ne marchais, un sourire béat aux lèvres. Nos pas et nos discussions nous menèrent jusqu’au parking, où ce fut le moment de se quitter. Un dernier baiser, aussi tendre que le premier, vint clore cette première rencontre, laissant un très fort désir de le revoir, dans un contexte plus intime, nous permettant d’aller plus loin dans le plaisir partagé.



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Qui est la Nymphette ?

La Nymphette est une femme qui découvre et explore les plaisirs sensuels et charnels avec son époux.

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Des textes écrit par la Nymphette. Tantôt relatant des moments vécus, tantôt fantasmés voire mêlant les deux.
L’objectif est de partager les émotions, de procurer du plaisir à ceux qui prennent le temps de lire et de savourer.

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