Histoires de Nymphette

Textes érotiques (vécus ou fantasmés)


Un jour en mars

« Mais vous n’avez pas un peu fini tous les deux ?! »

Le ping-pong de SMS m’agace mais leur complicité me plaît.

Le trajet qui nous amène au lieu de rendez-vous est assez long, me donnant l’occasion de repenser à tout le chemin parcouru et de prendre la mesure de ce que je m’apprête à faire.En accéléré, je passe en revue le temps écoulé, les messages échangés, les grandes confidences et les petites révélations, les coups de téléphone, les émotions, tout ce qui nous a conduit à nous trouver dans ce train aujourd’hui.

Ce matin, je me suis réveillé très tôt, le coeur battant à la chamade sans que je puisse le maîtriser. Mélange de peur et d’excitation, plus d’excitation que de peur. Ces émotions ne m’inquiètent plus, je les laisse vivre leur vie, simplement.

Avant de nous lever, nous avons été pris d’une envie forte de faire un câlin. C’est inhabituel juste avant une rencontre, généralement, je suis trop tendue pour ça, mais là je crois que l’envie de sexe était trop forte et le plaisir était intense. Mais nous avons du écourter, car nous avions un train à prendre.

Je repense à ce qui va se passer, ce dont j’ai envie depuis si longtemps. Je ne perds pas de vue l’importance de l’acte, ni les inévitables angoisses qui m’assaillent … peur de décevoir, de rater la transition du « virtuel » avec sa dose de fantasme au « réel » avec ses imperfections. Je me sens tendue, Pat le voit, le sent jusque dans mes baisers, il me connait si bien. Nous considérons cette tension comme normale, nous ne sommes pas dans la banalité du quotidien, mais dans un acte qui sort de l’ordinaire.

Les SMS pleuvent tout le trajet, Pat se marre, j’aime le voir jouer ainsi, toujours aussi détendu comme s’il avait fait cela toute sa vie. Je ne m’occupe pas de leurs échanges, trop concentrée sur la gare qui approche, j’espère juste qu’il ne torture pas trop mon complice, qui doit déjà être dans tous ses états. Nous descendons du train et remontons le quai péniblement, il y a du monde. Je marche vite, j’ai la désagréable sensation que Pat se traîne. Je sais que je suis impatiente mais ce n’est pas une raison pour lambiner. Nous avons rendez-vous à 11h30, avec un trajet de métro un peu long, je n’ai pas envie d’être en retard, ce qui accroît ma tension.
J’avance, toujours en tête, quand soudain Pat fait demi-tour en me disant qu’il a un journal à acheter.

V’là autre chose ! Je garde cette réflexion pour moi pour ne pas le vexer, mais je suis passablement énervée. Il cherche un marchand de journaux, le trouve et tourne devant les rayons en cherchant je ne sais quoi. C’est long, je trépigne en essayant de masquer mon agacement. Et puis il commence à avoir un comportement bizarre, reprend ses échanges de SMS pendant que je fais le pied de grue devant le kiosque. A sa tête, je comprends que quelque chose ne se passe pas comme prévu et je commence à imaginer le pire … Mes angoisses se mêlent à un sentiment de perte de contrôle, je suis de plus en plus tendue, mon ventre se noue, ma tête tourne un peu. Nous attendons tous les deux au milieu de la gare et du flot ininterrompu des voyageurs, sans rien dire … et je ne sais même pas ce qu’on attend. Quand soudain j’entends une voix qui me fait chavirer …

Toutes mes émotions se percutent et me submergent, j’en ai le souffle coupé. Mon complice est là, face à moi, alors que nous devions le rejoindre ailleurs. Ils se sont bien moqués de moi tous les deux. J’enrage et je suis heureuse en même temps. Je ne sais plus ce qu’il va se passer, où, quand, je suis complètement déstabilisée, je ne sais pas quoi dire. Je trouve juste la force de lui faire la bise, je ne sais pas par quel miracle je tiens encore debout.

Je comprends qu’il faut maintenant prendre le métro et je m’en remets à mon guide pour le reste de la journée. Pat me donne les indications au fur et à mesure, je suis le mouvement dans un état second. Je me force à respirer, c’est dur. Je sens le contact de sa main douce, tendre, dans mon dos. Il tente de m’apaiser, c’est si adorable.

Je réalise que j’avais prévu d’enfiler mes escarpins dans le métro, mais pas devant lui. Ça me gêne, mais ça me gêne encore plus de rester en ballerines. Je finis par me décider à faire le changement sur le quai, en précisant qu’il n’était pas sensé voir ça. Mine de rien, juchée sur mes talons, je retrouve un lien avec la réalité, j’ai moins l’impression de flotter au milieu de nulle part.

Durant tout le trajet de métro, je n’ose le regarder, je me concentre sur mon souffle. Néanmoins la foule du wagon nous rapproche. À un moment, je suis presque dans ses bras, agglutinée à la barre centrale et je me sens bien, c’est fugace. Je sens son parfum qui m’envoûte, un parfum qui m’évoque une cuisine épicée.

La tension me reprend car je ne sais pas où nous allons. Pat joue aux énigmes ce qui n’en finit pas de me déstabiliser. Nous déambulons dans les allées d’un centre commercial souterrain pour rejoindre la surface. D’un coup, j’observe la situation de l’extérieur et elle me semble absurde. Je marche aux côtés d’un homme avec lequel j’échange des pensées coquines depuis une éternité et je suis incapable de lui adresser la moindre parole ou le regarder. Je m’agace du fait de ne pas trouver la sortie, je me recroqueville dans mon manteau car j’ai froid … quel est le sens de tout cela ? Au milieu de nous, Pat trône calmement en maître du jeu. Il est temps pour moi de me calmer et de me détendre.

Arrivée en haut de l’escalator, je comprends immédiatement ce que nous allons faire. L’enseigne du magasin m’indique que nous allons acheter cette petite veste verte que j’ai vue il y a quelques jours. Mais lequel des deux à manigancé cela ?

Dans la boutique, je trouve rapidement la veste mais j’hésite sur la taille. Sans réfléchir, je me déshabille au beau milieu du rayon … manteau, gilet … et je réalise que je viens de montrer « sa » robe, celle que je lui ai dédié, et il me fait part de ses compliments. Je lui tourne le dos cachant mon émoi. La veste me va, elle me plaît, je suis contente mais toujours intriguée par l’instigateur.

Pat cherche déjà autre chose dans le magasin … ça recommence, un imprévu. Je me rhabille et me retrouve momentanément seule avec mon complice. J’en profite pour lui demander s’il est dans la combine. Il me répond par une question, si je veux savoir la vérité ou pas. Sans réfléchir là encore, emportée par la joie, le bonheur, l’excitation et l’envie, je lui murmure à l’oreille que je ne veux que la vérité et je l’embrasse avec gourmandise. Premier contact sensuel, doux, tendre, délicat et si naturel. J’en suis moi-même surprise. Il m’avoue alors qu’il est embarqué sans savoir où il va, l’air un peu ébahi. Finalement, je me rends compte qu’il est peut-être plus déstabilisé que moi. Mais ce baiser nous a rapprochés, d’un coup, et je me sens un peu mieux. Et puis je me suis régalée de sa bouche.

Pat ne trouvera pas ce qu’il cherchait, ce n’est pas en stock. Nous payons la veste et sortons dans la rue, en quête d’un endroit pour déjeuner. Nous tournons en rond un petit moment, mais je ne veux pas perdre trop de temps, je sais que l’après-midi va filer vite.

Nous trouvons une brasserie classique qui fera très bien l’affaire. Il est tôt ce qui nous permet de choisir notre table. Je sélectionne un endroit qui me permettra de faire certaines choses que j’ai prévues. Mais je commence par faire un tour aux toilettes. Cette petite coupure me permet de me remettre de mes émotions avant d’affronter les suivantes.

De retour à la table, je vois mes deux hommes déjà en train de discuter, comme si de rien était. Je rentre dans mon rôle d’épouse offerte en m’installant entre eux deux. Je reste malgré tout intimidée par sa présence, ses regards. Je souris par gêne. Pat anime la conversation, heureusement.

Le repas nous occupe. Le plaisir de boire et de manger m’apaise. Je dévore mon plat et je commande un dessert. Nous discutons pas mal, j’écoute surtout, parfois encore submergée par la timidité. Et je réalise que j’ai envie de faire ce que j’avais évoqué dans une histoire. En attendant mon dessert, j’enlève un escarpin et je viens poser mon pied sur ses genoux. Très naturellement, à peine surpris, il glisse sa main sous la table et commence à me caresser très doucement … un régal de sensations. Je regarde Pat qui comprend qu’il se passe des choses sous la table. Sa main va jouer une éternité avec mon pied, ma cheville, mon mollet, avec une douceur et une sensibilité désarmantes. Je plonge alors dans cette bulle de plaisir propre aux relations candaulistes, tout mon corps se détend, je ferme les yeux par moment pour savourer. Je suis envoûtée par la voix de mes deux matous, dont je n’écoute presque plus la conversation.

Le temps s’arrête jusqu’à ce que mon dessert arrive. Le repas se termine, et je refais un passage aux toilettes, par nécessité et pour assurer la transition avec la suite. C’était sans compter sur un imprévu de taille, celui qui vous met le cerveau à l’envers et vous fait redescendre brutalement sur terre … quelques traces rosées quand je m’essuie. Comment est-ce possible ? Je pense immédiatement aux câlins un peu vifs du matin et je me dis que ça ne doit pas être bien méchant. J’espère, parce que je n’ai pas de culotte …

Nous sortons pour reprendre le métro mais je suis perturbée par l’incident. Néanmoins, je rentre peu à peu dans l’état second qui précède notre découverte physique et charnelle. Mon corps se prépare à l’accueillir, je suis presque dans un état de recueillement, de concentration intense. Le petit trajet de métro est très silencieux. Je redeviens distante mais je crois lui avoir pris la main dans la rue.

Pat et moi allons récupérer les clefs de la chambre qui dispose d’une entrée indépendante. Ça c’est bien, notre complice pourra nous rejoindre rapidement. Je file aux toilettes et là je suis effondrée. Les pertes s’intensifient, je ne comprends pas pourquoi. Décomposée, j’avoue la situation à mon époux, je suis à deux doigts de fondre en larmes. Pat me rassure, il s’occupe de prévenir notre complice et de gérer l’imprévu. Je retourne sans arrêt aux toilettes pour voir l’évolution et cela semble s’arrêter. J’ai peut-être juste évacué quelques traces du matin.
J’attends seule dans la chambre quelques minutes que Pat aille le chercher. J’essaye de me calmer mais je suis obsédée par cet imprévu qui m’a sortie brutalement de ma bulle. Les deux hommes arrivent, rangent leurs affaires tranquillement. J’attends sagement, ne sachant trop quoi penser. Et puis je sens ses mains sur ma nuque et mes épaules. Je bascule alors dans une autre dimension …

Leurs mains m’effleurent, me caressent ou simplement se posent sur mon corps. Désirs d’hommes pour une femme, plus rien d’autre n’existe, je m’y abandonne. Il est derrière moi, il murmure des mots doux, des compliments que j’entends à peine. Je sens son sexe tendu à travers ses vêtements, ça m’excite. Pat est devant moi et soulève rapidement ma robe ample, et mon jupon pour accéder à mon sexe en appétit. Cela me rappelle mon état, l’imprévu, la gêne. Je me crispe, j’appréhende le moment où mon complice s’aventurera par là. Pour ne pas trop y penser, je me concentre sur ses mains qui m’explorent le dos, les seins, la taille.
La masse de tissu me gêne, il est grand temps de me dévêtir. Sans aucune hésitation, et j’en suis moi-même surprise, je défais robe et jupon et me retrouve simplement vêtue de mes bas et mon porte-jarretelles. Je ne me souviens pas quand mes chaussures ont disparu …

Il continue à me caresser plaqué contre mon dos. Notre image se reflète dans le miroir de l’entrée. Je regarde à peine, trop préoccupée par mes tracas. Je décide alors qu’il faut que je me débarrasse de cette gêne qui est en train de me gâcher ce moment unique. Je prends sur moi en me coupant momentanément de la scène. Voix intérieure … tu as déjà vécu une situation similaire, cela s’est bien passé, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Je me concentre, et lorsque je reviens dans la scène, il me porte, je suis en suspension dans ses bras. Je rigole, je me sens bien, je l’enlace et l’embrasse. L’angoisse s’est envolée, je peux maintenant m’offrir pleinement à lui.

Commence alors la valse des mains, des langues, alors que je suis allongée sur le lit. Pat a pris soin d’étendre des serviettes éponges pour protéger les draps. Je m’abandonne aux plaisirs des préliminaires, lorsqu’un geste me transcende. Il est debout, il attrape fermement un de mes pieds et le plaque sur son sexe durci. Aussi inattendu qu’érotique, ce geste résume à lui seul son désir de moi, sa gourmandise et son lâcher-prise. Pour quelqu’un qui se revendique de n’être pas fétichiste, il me procure un plaisir que je n’ai jamais ressenti avec Pat qui pourtant assume et joue de sa passion pour mes pieds. Il frotte avec application mon pied sur son sexe ce qui me fait mouiller de plaisir. J’ouvre les yeux et je le vois heureux, fier, satisfait. Je peux retourner dans ma bulle.

Les caresses se poursuivent, chacun s’occupant de moi à différents endroits, jusqu’au moment où je décide que c’est à mon tour de jouer.
Il se met entièrement nu et s’allonge sur le lit. Il s’en remet entièrement à moi, je ne m’attendais pas à un tel abandon tout de suite. Alors allons-y. Je commence par apprivoiser un peu le haut de son corps, je m’annonce doucement, sans le brusquer. Je le sens comme amusé de la situation. Je descend peu à peu vers son sexe, et commence là aussi en douceur par ses bourses. Je l’entends gémir sous mes baisers, mes caresses. Il fond au contact de mes cheveux sur son torse. Pat fait les commentaires pour accompagner ma prestation, ça me fait sourire intérieurement. Je poursuis avec sa verge, en approchant doucement ma bouche, ma langue. Je commence à saliver, j’aime m’occuper d’un homme de cette façon. Je lèche, je goûte, j’avale, je plaque son gland contre mon palais. Ma bouche se fait plus présente, plus pressante, mais je veille à ne pas trop en faire pour ne pas le faire monter trop vite. J’ai peu de retours auditifs de sa part, ça me chiffonne un peu. J’ai toujours peur de mal faire.

Je décide alors de faire une pause. Je m’allonge sur lui, fière de mes actes et je viens l’embrasser et lui léchouiller les oreilles. A ma grande surprise, il apprécie beaucoup, et semble découvrir des sensations inconnues. Alors je m’en donne à cœur joie. Puis contre toute attente, je retourne m’occuper de son sexe et là je le sens débordé par le plaisir. Enfin, j’ai atteint mon but. J’aime ses râles qui trahissent l’abandon au plaisir que je provoque. J’intensifie mes gestes, mes coups de langue, j’hésite à tenter de le faire jouir ainsi, je goûte un peu de sa semence qui déborde … que j’aime cette situation. Je sais aussi que Pat apprécie le spectacle que je lui offre.

Mais je décide d’arrêter ma torture pour garder son désir au plus haut. Je m’allonge à côté de lui pour savourer un moment de tendresse. J’aime ces pauses entre deux épisodes intenses, petites parenthèses pour prendre la mesure de ce qu’il se passe. Mais bien vite, nos ébats reprennent, nous sommes de plus en plus proches. Il s’allonge sur moi, le sexe posé sur ma toison. Mon époux me regarde, je vois leurs deux visages si proches et ça me remplit de bien-être, de satisfaction. Je sens que c’est le moment … de demander un petit caoutchouc car j’ai très envie de le sentir en moi désormais, autrement que dans ma bouche.

Il revient équipé et je prends les choses en main, au sens propre comme au sens figuré. Je n’ai pas envie d’être pénétrée trop vite alors je prends sa verge et je la frotte contre mon sexe, à différents endroits, doucement, sans forcer. Sous mon action, son gland ouvre peu à peu mes replis pour se frayer un passage. J’aime accueillir un homme de cette façon, au porte du paradis, jusqu’à ce que l’entrée s’efface. Alors il entre en moi, sans effort, je le sens, enfin, de plus en plus loin, jusqu’au bout et je gémis. Il est arrivé à bon port, s’est installé, et nous cheminons maintenant ensemble.

Très vite, je me retrouve dans des positions acrobatiques, les jambes posées sur ses épaules. Ce n’est pas habituel chez moi, mais j’aime le changement. Son sexe frotte à des endroits inhabituels, sur le plancher de mon vagin. Je sens son désir d’homme en moi, je sens son corps sur moi, je vois ses yeux rieurs, je sens toute son envie qui s’exprime de mille façons. Pat est tout proche de nous, il me regarde avec des yeux pétillants. Je souris sans cesse, emportée dans un flot de sensations. Ma position invite à la sodomie, je le sais. Son sexe sorti en prend le chemin, j’essaye un peu de l’accueillir mais je sens vite que ce n’est pas la position idéale, alors de nouveau, je prends les choses en main.

Je m’installe à quatre pattes. Je me mets à sa hauteur de façon à tenir son sexe et lui donner l’inclinaison qui convient. Je recule doucement vers lui pour le faire entrer, facilement jusqu’au premier palier, que je franchis très vite. Il est maintenant en moi, et je suis surprise de la facilité avec laquelle je l’ai laissé entrer. Il peut maintenant aller et venir, et moi, je m’abandonne à ce plaisir interdit. Des frissons me parcourent tout le corps, mes mains se crispent sur les draps, je glousse. Je sens qu’il apprécie et qu’il semble tout à fait à l’aise.

Je redresse peu à peu le buste pour changer un peu les sensations et cette fois, c’est mon complice qui va me surprendre. Il attrape mes hanches et me redresse complètement, tout en restant en moi. Dos contre son torse, en appui sur mes jambes repliées, je peux aller et venir sur son sexe dressé en moi. C’est la première fois que j’expérimente cette position de sodomie dont je n’imaginais pas la possibilité. Cela s’est fait naturellement, et les sensations sont incroyablement fortes. Je regarde mon époux à la fois ébahie et noyée de bonheur. Je crois que je n’ai jamais autant lâché prise avec un complice et en matière de sodomie …

Mais mes muscles me trahissent. Cela fait un moment que mes cuisses sont mises à contribution et je sens mes muscles se durcir dangereusement. Je suis obligée d’abandonner ma position à regrets. D’autant que le temps a filé. C’est toujours difficile ce moment où il faut s’arrêter, mais il nous faut prendre une bonne douche car nous avons eu très chaud.

Nous rejoignons la salle de bain, et je retrouve ce sentiment étrange … Je suis nue sans aucune gêne, lui aussi, Pat est habillé et vaque à ses occupations. C’est totalement incongru et adorablement délicieux. Alors que j’entre dans la douche, mon époux vient jouer de ses doigts, énergiquement, jusqu’à déclencher une petite fontaine. J’aime énormément lorsque je suis debout, ça fait tellement de bien.

La douche est chaude, ça j’aime, même si je veille à ne pas l’ébouillanter. Jeux de mains, jeux d’eaux, nos corps se délassent, nos murmures, nos sourires, nos baisers font revenir le désir. Je ne peux m’empêcher de le masturber, il fait de même en introduisant ses doigts dans mon vagin. S’il continue, je pourrais bien jouir ainsi. Je sens que lui aussi pourrait bien partir … il le veut, il me l’annonce, prend sa verge et se caresse. Vite, très vite, je vois qu’il va jouir. Il arrose mon ventre de sa semence, dans un long râle de plaisir. Son corps s’alourdit et vient s’appuyer sur le mien. Je l’enlace, le caresse, l’accompagne dans sa jouissance par quelques mots doux.
Et je soudain … je réalise. Je viens de faire jouir un homme autre que mon époux pour la première fois. Ma gorge se noue, mes yeux se brouillent, ma respiration se coupe … je pleure et retiens mes larmes en même temps, submergée par mon bonheur. C’était si inattendu, si bon, si masculin, si naturel … Je n’analyse rien, je m’enivre de bonheur.

La douche se termine, nous sortons pour nous sécher. Je m’essuie les jambes et je sens qu’il m’essuie le dos d’un geste tendre qui me surprend. C’est touchant, si émouvant. Tout est douceur et bienveillance chez lui, mais aussi assuré et masculin.Je me rhabille petit à petit, porte-jarretelles, bas, culotte (en espérant ne pas avoir trop de fuites jusqu’au retour à la maison), jupon, robe, chaussures. Je refais le chemin à l’envers, je redevient convenable, en apparence. Dernier coup d’oeil à la chambre pour être sûrs de ne rien oublier et nous sortons.
Pendant que Pat va rendre la clef, je reste seule avec mon complice devant la porte de la chambre, blottie contre lui, grisée de bonheur. Je l’embrasse à de multiples reprises. Je me retourne pour voir si Pat revient. Je le vois à quelques mètres de nous, un homme marche juste devant lui, visiblement pressé. En un éclair, je comprends la scène et je sais ce qu’il va se passer. Lorsque Pat arrive à ma hauteur, il m’enlace et m’embrasse fougueusement. L’homme qui m’avait vu blottie dans les bras de mon complice assiste à la scène alors qu’il nous dépasse et affiche un visage profondément outré. Pat et moi éclatons de rire car nous l’avons fait sciemment, nous aimons ce type de provocation, nous assumons nos actes.

Nous reprenons tous les trois le chemin vers le métro, tranquillement, sans beaucoup parler. Je suis dans un état de flottement exceptionnel. Nous déambulons à la recherche de la station quand je repère un arrêt de bus, ligne dont je sais qu’elle nous ramènera à la gare. Je vois le bus arriver, mais il va falloir courir un peu pour l’attraper, ce que nous faisons, presque comme des gamins insouciants. Dans le bus, je vois trois places qui n’attendaient que nous. Il s’assoit à mes côtés, Pat en face de moi. Mon état de flottement ne diminue pas, j’ai la tête qui tourne comme si j’avais trop bu. Je rigole sans raison, c’est stupéfiant, je ne me suis jamais retrouvée dans un tel état.Le trajet de bus est un moment de grâce, nous passons par des endroits que j’aime, je vois mon époux me sourire, il est tout proche, nous nous touchons, nous ne disons rien. Je suis à l’opposé de ce matin où je peinais à trouver mon souffle. A cet instant, tout mon corps respire, je me sens légère comme une plume et infiniment heureuse.

Arrivés à la gare, il est encore un peu tôt pour se quitter à mon goût. Je propose qu’on prenne un verre dans un bistrot, mais sans trop traîner car il nous faut encore un peu de temps pour rentrer chez nous. Le bistrot est agréable, et diffuse de la musique de notre jeunesse. Nous prenons nos consommations, tranquillement, tout en continuant à discuter, à nous câliner un peu. Je suis à la frontière, à la transition entre mon complice et mon époux, allant tantôt vers l’un, tantôt vers l’autre. Les autres clients doivent peut-être se rendre compte qu’il y a quelque chose d’anormal, mais je ne m’en occupe pas. Ce petit moment, qui sera le dernier de la journée est particulièrement agréable, il adoucit la séparation, il rassure aussi, pour la suite.

Cette fois, il faut se quitter, devant la gare. Je l’embrasse, une dernière fois, et encore une dernière fois. Il m’enlace, sa tendresse me touche, une fois de plus. Nous partons, je ne me retourne pas. Après quelques pas, Pat m’embrasse, il reprend possession de moi, je redeviens uniquement son épouse, nous nous retrouvons.

Nous revoilà dans le train, comme ce matin, c’était il y a une éternité. Le trajet permet de reprendre notre rôle en douceur, de parler, de nous toucher, nous embrasser. Je n’analyse pas encore, mais des souvenirs me reviennent par bribes, et provoquent des sanglots … la sodomie, l’orgasme dans la douche, ma gêne due à mon état, que les deux hommes ont géré avec beaucoup de bienveillance. Tout était parfait, tout était inattendu, tout était bon, c’était une rencontre merveilleuse, inoubliable et la suivante ne tardera pas.



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Qui est la Nymphette ?

La Nymphette est une femme qui découvre et explore les plaisirs sensuels et charnels avec son époux.

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L’objectif est de partager les émotions, de procurer du plaisir à ceux qui prennent le temps de lire et de savourer.

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